Quelques morceaux laissaient présager d’une rencontre entre Les Calamités et The Jesus And Mary Chain, période Automatic (1989). Einkaufen possède, déjà, une véritable identité qui réside dans sa dualité : la féminité portée en étendard et un patronyme qui signifie “shopping”, des chansons en français et en allemand, des intitulés chiffrés et des mots en double-sens, le charme candide allié à des textes un brin crus (“Comme tu fais ton lit / Tu me plies au carré / Rien que pour ça je loue l’armée / Attendre des heures ton retour de perm’ / Pour avoir ma douche de sperme”, in IX).
Einkaufen
Portées par les synthétiseurs de l’ex-KG et une boîte à rythme martiale, le groupe de Mulhouse violente la préciosité de la synthé-pop à la française et renie un revival facile en déformant les références ingénument (le poisseux XIV n’évoque-t-il pas les heures sombres de Depeche Mode ?). A l’inverse de La Femme, ici, l’insouciance et la sournoiserie n’ont pas le droit de cité. Face à face, les deux femmes bataillent à coup de riffs de guitares implacables et s’adonnent à une joute verbale où la désillusion se dispute à l’abandon.
Einkaufen
s/t
H-24
cd -
2011
8 pistes
12,00 €
Einkaufen
VI VIII XIII
H-16
single numérique -
2010
3 pistes
3,00 €